Le programme Alvéole : une aide au financement des aménagements vélos dans les collectivités à hauteur de 60% !

Un mode de transport qui allie santé des usagers et protection de l’environnement ? Facile : c’est le vélo ! Se déplacer à vélo, c’est à la fois pratiquer une activité physique et circuler sans polluer. Pour encourager son utilisation, les collectivités mettent en place un aménagement extérieur favorable aux cyclistes. Ceux-ci ont besoin de garer leurs bicyclettes à l’abri des intempéries et des vols. Ça tombe bien : le programme Alvéole accompagne le financement d’abris vélos dans les collectivités. Comment bien choisir ces abris deux-roues ? Quels matériaux et modèles privilégier ? Quelle capacité prévoir ?

Voici quelques conseils.

Parmi les modes de transports actuels, le vélo a tout bon. Bon pour la santé, bon pour l’écologie... Et ça, les collectivités et les usagers l’ont bien compris. « La petite reine », comme on surnomme la bicyclette, a fait l’objet d’un fort regain d’intérêt en 2020, avec une hausse des ventes de 114% fin mai. Des boutiques se sont retrouvées en rupture de stock sur de nombreux modèles. Les réparateurs de bicyclettes ont de leur côté été débordés par la demande des utilisateurs.

L’engouement général pour le vélo est bien sûr encouragé par l’épidémie de Covid-19, chez tous ceux qui préfèrent éviter les transports en commun. Mais ce regain d’intérêt ne date pas de la crise sanitaire. Grèves des transports, baisse du pouvoir d’achat, prise de conscience environnementale : le vélo s’est peu à peu imposé chez les usagers comme un mode de locomotion individuel, peu onéreux et respectueux de l’environnement. Il répond aussi aux attentes des particuliers en recherche d’un mode de vie plus sain : pédaler pour se déplacer, c’est garantir la pratique d’une activité physique quotidienne.

Face à ces tendances, les collectivités intègrent l’usage du vélo dans leurs plans d’aménagement extérieur. Depuis mai 2020, elles sont soutenues en ce sens par le Plan Vélo du gouvernement. Les pistes cyclables se déploient dans de nombreuses agglomérations. Les vélos et les scooters électriques en libre-service se généralisent. Les places de stationnement pour garer correctement sa bicyclette se multiplient. Ce dernier point est essentiel. Pour protéger leurs deux-roues, les usagers ont besoin d’abri de vélos modernes, pratiques et sécurisés.

C’est dans ce contexte que le plan Alvéole a été lancé. Il est porté par la Fédération des Usagers de la Bicyclette et le bureau d’étude Rozo (spécialisé dans l’efficacité énergétique). Objectif : financer cette année l’installation de 30000 places de stationnement et abris de vélos dans les collectivités.

La capacité de l’abri vélos se décide selon la place dont dispose la collectivité pour l’implanter, et le nombre d’usagers concernés.

On peut commencer par un abri de cinq à six vélos. L’idéal est de prévoir des abris vélos modulables : on pourra en augmenter la capacité par l’ajout d’une extension, ou d’abris « suivants », installés les uns à côté des autres, contenant chaque fois cinq à six râteliers supplémentaires.

Si besoin, on mise d’entrée de jeu sur une plus grande capacité, avec par exemple des abris vélos dos-à-dos, proposant dix à douze places au total.

On peut aussi commander un abri deux-roues sur mesure, dont le nombre de places répondra directement au besoin d’usage. Ce besoin est plus facile à estimer dans le cadre d’un établissement tel que collège ou lycée, établissement médico-social ou encore hôpital cherchant à proposer un abri vélo aux collaborateurs concernés.

Un abri deux-roues doit résister à l’épreuve du temps, aux intempéries et aux possibles actes de vandalisme. On choisit des matériaux adaptés à l’usage prévu, dont l’intensité dépend bien sûr du nombre d’utilisateurs quotidiens.

Il existe des abris avec des armatures en acier ou en aluminium. Des parois en verre sécurit et une toiture transparente en polycarbonate, apporteront davantage de luminosité.

Un abri vélo en bois traité en autoclave est également particulièrement robuste, avec une touche chaleureuse. Il conviendra par exemple très bien pour équiper un collège ou un lycée.

Dans certaines région, en hiver, les abris vélos doivent en plus faire face à la neige accumulée sur les toits. Certains fabricants proposent des notes de calcul et un indice de charge, pour estimer combien de mètres cubes de neige le toit peut supporter sans céder.

Au regard de la recrudescence des vols de vélo, les usagers recherchent des solutions de stationnement sécurisées. Cela passe par la robustesse des râteliers, mais aussi par le recours à des systèmes d’attache antivol, avec fermetures par digicode. Certaines collectivités peuvent aussi miser sur des abris vélos fermés par une porte en tôle galvanisée, verrouillée par une serrure à digicode mécanique (fonctionnant sans électricité). Ces abris fermés peuvent être munis de parois totalement opaques ou de grilles offrant une visibilité sur l’intérieur de l’espace de stationnement.

Le choix des matériaux dépend aussi de l’environnement dans lequel est implanté l’abri deux-roues. Celui-ci doit se marier avec le mobilier urbain installé tout autour de lui.

Abris deux-roues à toiture droite ou en forme de dôme, abris vélo design, avec des parois en arc de cercle... Assortis à leur environnement, tous ces modèles permettent de composer des ensembles de mobilier urbain harmonieux.

En agglomération, on peut préférer un abri en acier ou en aluminium, aux lignes épurées.

Dans un environnement plus rural, ou devant une école, un abri vélo en bois ou en bois métal pourra être plus approprié.

Toujours côté design, choisir un abri personnalisable permet de le décorer aux couleurs de la commune ou de la collectivité auxquelles il est rattaché. On peut aussi y apposer le nom de l’institution ou de l’établissement concernés.

De plus en plus d’utilisateurs acquièrent désormais des trottinettes, scooters ou vélos électriques. Pour s’inscrire dans cette tendance, mieux vaut équiper les abris vélos de bornes de recharge.

Par ailleurs, avec la hausse du nombre de cyclistes, les utilisateurs prennent l’habitude de réparer eux-mêmes leurs deux-roues. Pour compléter l’abri vélo, on installe donc des bornes ou stations de réparation. Elles mettent à disposition des cyclistes des jeux de clefs et autres tournevis. Ils peuvent ainsi facilement regonfler ou démonter un pneu, et procéder à de petites réparations en toute autonomie.

Les abris s’adressent à tout le monde au sein de la collectivité. Ils intègrent par conséquent la diversité des usages : vélos ou motos, mais aussi trottinettes ou poussettes : chacun doit trouver un espace où garer son véhicule. Proposer des espaces de stationnement mixtes, avec différents abris pour accueillir tous les modes de transports, c’est un levier supplémentaire pour le bien vivre ensemble dans la collectivité.

Certains types d’abris auront plus de sens à proximité de collectivités spécifiques : par exemple, devant un lycée, on installera de préférence des stationnements et abris pour trottinettes, un mode de transport plébiscité par les adolescents.

Un abri pour poussettes sera pour sa part bienvenu à l’entrée du service pédiatrique d’un établissement médico-social, d’un cabinet médical ou d’un hôpital. Il sera aussi très apprécié à l’extérieur d’une crèche ou d’une école maternelle : les parents pourront y laisser leur « véhicule » le temps d’accompagner leur enfant au sein de la collectivité, ou même toute la journée.