Quelles poubelles choisir pour les espaces extérieurs des collectivités ?

Estime-t-on la poubelle à sa juste valeur ? Essentiel à la bonne marche de la vie en collectivité, cet élément du mobilier urbain est au cœur de tous les processus visant à assurer la propreté de l’espace public. D’un point de vue matériel, la poubelle est le premier maillon de la chaine de la collecte des déchets… Alors pas question de la négliger ! Poubelles et corbeilles urbaines, bacs de tri sélectif ou supports de sac adaptés aux mesures Vigipirate… Quel que soit le besoin, il y a une poubelle adaptée à chaque espace extérieur des collectivités.

Le geste peut paraître aujourd’hui bien banal, mais le fait déposer ses déchets dans un conteneur dédié ne date que de la fin du 19e siècle. C’est le fameux Eugène Poubelle qui en est à l’origine. Au début des années 1880, alors qu’il est Préfet de la Seine, il imagine cette solution (et bien d’autres) pour améliorer les conditions d’hygiène à Paris. Cette habitude va mettre plus d’un demi-siècle à passer dans les usages courants : elle ne se généralise dans toute la France qu’après la Seconde Guerre Mondiale. Les municipalités prennent alors progressivement en charge l’enlèvement régulier des ordures.

Aujourd’hui, dans un contexte environnemental de plus en plus préoccupant, la propreté des espaces extérieurs pour le bien-être et la bonne santé des usagers est un défi majeur pour les collectivités, qu’il s’agisse d’EHPAD, de mairies ou d’écoles. Pour le relever, elles doivent pouvoir compter sur le comportement responsable des citoyens, sur la bonne formation de leurs équipes de nettoyage mais aussi sur un matériel performant. Élément clé de ce matériel : la poubelle. Parmi les critères de sélection de cet élément du mobilier urbain, il y a bien sûr le prix, ainsi que l’esthétique, la robustesse, la facilité d’entretien et sa praticité, pour les usagers mais aussi pour les agents de nettoyage chargés de la vider.

D’autres points peuvent être pris en considération pour faire le bon choix...

L’idée est de définir les lieux d’implantation des poubelles extérieures. Il est important d’en mettre suffisamment à la disposition des usagers : il est toujours déplaisant de devoir se promener en gardant ses déchets avec soi car on ne trouve pas de corbeille sur son chemin. Le nombre de poubelles nécessaires doit donc être calculé pour chaque espace extérieur, en fonction de l’affluence et des usages qu’on y observe.

La poubelle urbaine ne doit pas gêner la circulation des usagers, mais elle doit rester bien visible et accessible. On peut choisir une poubelle murale ou une poubelle sur pieds : là encore, tout est question d’environnement. Cherche-t-on à inscrire la poubelle discrètement dans le décor ? Doit-on pouvoir nettoyer les sols facilement sous le conteneur ? Alors une poubelle murale extérieure est sans doute plus adaptée. Si elle se trouve dans un vaste espace ouvert, par exemple sur une place où se réunissent les usagers pour lire ou déjeuner, on préfèrera une corbeille scellée au sol, bien en vue, placée à proximité des tables et des bancs.

Justement, quand la poubelle se trouve près d’autres éléments du mobilier urbain, il faut veiller à ce qu’elle s’harmonise avec eux. Il s’agit d’orienter son choix vers les modèles, formes, couleurs et matériaux qui assureront la cohérence de l’ensemble.

De même, on n’oublie pas de prendre en compte l’environnement général : les conteneurs équiperont-ils un espace piéton, un trottoir le long d’une rue, une cour d’établissement, un parc ? Rien n’interdit évidemment de jouer avec les codes et de mixer les genres, tant qu’une certaine harmonie prévaut. Cependant, en ville, on préfère généralement les poubelles extérieures en métal, qui s’inscrivent bien dans les designs modernes et urbains. Pour un parc ou un espace forestier, on choisira plutôt des poubelles extérieures en bois sur pieds à poser sur le sol, d’un aspect plus naturel. Cependant, on peut aussi s’orienter vers des poubelles en bois-métal, ou encore des poubelles en plastique recyclé, avec des matériaux faciles d’entretien et écologiques.

Pour une cour d’école maternelle ou du petit primaire, une poubelle murale colorée et attractive permettra de rappeler aux enfants l’importance de jeter leurs déchets dans ces bacs d’aspect ludique.

Mais on peut aussi choisir des poubelles d’extérieur à la forme plus décorative. Certains modèles de poubelles métalliques, muraux ou sur pieds, présentent ainsi des designs épurés et sobres. D’autres corbeilles de rue en acier revendiquent un côté « art déco » avec une forme en corolle. Certaines portent d’ailleurs parfois des noms de fleurs.

D’autres détails peuvent entrer en jeu, comme la présence d’un toit au-dessus de la poubelle, pour éviter que la pluie ne s’accumule dans le sac.

Une poubelle d’extérieur doit résister aux intempéries. Les matériaux utilisés sont de plus en plus résistants et faciles à entretenir : le plastique recyclé par exemple est une excellente solution. Mais on peut préférer des poubelles bois, en bois métal, en acier galvanisé ou inoxydable, ou encore des corbeilles en béton. Chaque matériau présente des avantages spécifiques :
• La facilité d’entretien, la légèreté et le respect de l’environnement pour le plastique recyclé ;
• L’élégance et la résistance pour le bois métal inoxydable ;
• La robustesse, la durabilité et l’esthétique pour le béton.
Dans tous les cas, c’est là encore l’environnement, l’usage et le décor qui permettront de décider quels matériaux adopter.
Si l’espace est équipé de bancs en bétons, des poubelles conçues dans le même matériau seront probablement plus appropriées pour assurer l’harmonie des lieux.

Si les corbeilles sont proches d’une cafétéria, et qu’elles reçoivent majoritairement des gobelets de cafés, on choisira une surface facile à nettoyer face à la multiplication des éclaboussures. Même chose pour la cour d’un lycée, où les plus jeunes ne seront peut-être pas très soigneux avec le matériel. Des poubelles d’extérieur en plastique recyclé, très résistant, représentent sans doute une solution appropriée.

La poubelle permet d’assurer la propreté extérieure et participent de ce fait au bien-être des usagers. Certains conteneurs peuvent concerner des points d’hygiène plus spécifiques.
Par exemple, les cendriers, installés sur pieds, ou intégrés à une corbeille, rappelleront si besoin aux usagers de ne pas jeter au sol des mégots qui mettront un à deux ans pour se dégrader… sans parler du danger qu’ils représentent en forêt pendant l’été. Des cendriers extérieurs muraux, placés à l’entrée de certains bâtiments, permettront aux fumeurs de se débarrasser facilement de leur cigarette avant de pénétrer dans un espace fermé (mais aussi dans des espaces extérieurs publics, comme certains parcs, jardins et quais de gare).

En termes de civisme, un sujet fait l’unanimité auprès des usagers des trottoirs : la nécessité de trouver des solutions contre la présence des déjections canines !

Les bornes de propreté canine ou autrement appelé les bornes hygiène canine, sont un outil formidable pour limiter la présence de crottes de chien qui souillent les espaces extérieurs et gâchent la vie des piétons. Installer des bornes de propreté canines dans des lieux stratégiques comme le long d’axes de promenade par exemple, est une excellente façon de faciliter la vie des propriétaires de chiens et de les inciter à faire preuve de civisme… Ces installations sont équipées de distributeurs de sacs canins et de poubelles dédiées. Aujourd’hui, il existe même des bornes d’hygiène canine connectées : elles peuvent informer la collectivité en temps réel du nombre de sacs disponibles. Cela permet d’optimiser les interventions des équipes ainsi que les volumes de sacs nécessaires. Ceci représente un double avantage écologique : moins de sacs distribués, donc moins de déchets ; et des trajets optimisés, donc une réduction de l’empreinte carbone liée à l’activité des équipes.

Revenons au célèbre Eugène Poubelle, décidément visionnaire : à la fin du 19e siècle, il avait tout simplement prévu le tri des déchets en bonne et due forme… Il avait ainsi défini trois boîtes : une pour les matières « putrescibles », une autre pour les papiers et les chiffons, et une dernière pour le verre, la faïence et… les coquilles d'huîtres. L’idée paraît révolutionnaire pour l’époque, et pour cause : aujourd’hui, en 2019, les foyers ne sont pas toujours tout à fait au point concernant le tri sélectif (ah, le bac jaune, c’est pour quoi déjà ?...) Dans les collectivités, les poubelles de tri sélectif incitent les usagers à jeter les bons déchets dans le bon conteneur, surtout si l’on pense à les agrémenter d’affichettes expliquant le type de déchets destiné à chaque bac.