Comment effectuer le bionettoyage d’une collectivité ?
Pour nettoyer une collectivité accueillant des personnes fragiles, comme un Ehpad par exemple, on peut utiliser un procédé bien spécifique : le bionettoyage. Il concerne les lieux dits « sensibles », comme les hôpitaux ou les établissements médico-sociaux. Cette méthode permet de nettoyer à fond ce type d’établissement, et d’en désinfecter et décontaminer au maximum l’ensemble des surfaces. Cependant, et notamment en période d’épidémie (gastroentérite, grippe ou bien sûr covid19), le bionettoyage peut aussi être approprié pour d’autres types de collectivités comme les écoles ou les crèches.
Voici quelques explications sur le principe du bionettoyage et sur les équipements nécessaires à se procurer pour ses différentes étapes.
Qu’est-ce que le bionettoyage ?
Tout d’abord, revenons sur la définition du bionettoyage. Le bionettoyage correspond à un ensemble d’opérations réalisées pour nettoyer et décontaminer un lieu, en supprimant ou en réduisant le nombre de germes, microbes, bactéries et autres micro-organismes présents sur les différentes surfaces.
Pour bien comprendre le fonctionnement du bionettoyage, commençons par rappeler qu’il repose sur le principe de Sinner, qui définit les critères de nettoyage pour parvenir à une propreté en profondeur. Selon ce principe, la propreté dépend de quatre facteurs d’importance égale :
la température de l’eau à laquelle on ajoute le produit nettoyant,
l’action du produit lui-même (qui dépend de sa composition chimique)
l’action mécanique apportée pour nettoyer (frotter, brosser...)
le temps de contact nécessaire pour que le produit agisse
Il existe deux cas de figure différents : le bionettoyage séparé, et le bionettoyage combiné.
Voici les étapes du bionettoyage dans les deux cas.
Bionettoyage séparé
Le bionettoyage séparé est la méthode de référence en termes de bionettoyage. Elle se déroule en trois étapes :
le nettoyage lui-même, avec de l’eau où est dilué un produit détergent
le rinçage, pour éliminer le produit nettoyant et les salissures
la désinfection des surfaces propres, avec un produit désinfectant de type virucide, bactéricides, antifongique...
Bionettoyage combiné
Dans le « bionettoyage combiné », on fusionne les étapes de nettoyage et de désinfection en mélangeant le détergeant et le désinfectant lors de la première étape. Cette étape sera suivie du rinçage.
A noter que nous n’évoquerons dans cet article que le « bionettoyage séparé », c’est-à-dire le bionettoyage en trois temps. On y applique aussi le principe de la « marche en avant » : on va des espaces les moins sales vers les plus sales, et du haut vers le bas.
Pourquoi effectuer le bionettoyage d’une collectivité ?
Pour entretenir les locaux d’une collectivité, on y effectue régulièrement des opérations de ménage, voire de désinfection, pour y préserver une hygiène nécessaire à la bonne santé des usagers et des équipes. Ce ménage permet aussi de préserver l’aspect de propreté, d’un point de vue purement visuel. Cet aspect est important. La propreté visuelle permet de rassurer les visiteurs.
Cependant, il ne suffit pas d’avoir l’air propre pour l’être vraiment ! Et dans certains établissements dits « sensibles », comme les maisons de retraite ou les Ehpad, il est essentiel de garantir une hygiène en profondeur. C’est vrai dans n’importe quelle situation, mais c’est encore plus important dans les périodes d’épidémies, comme celle de la covid-19 par exemple.
Le bionettoyage séparé est une solution efficace pour parvenir à un niveau d’hygiène suffisant. Cette méthode puissante est notamment utilisée dans les milieux hospitaliers. Mais elle peut aussi être très utile dans les crèches, ou dans les écoles, où l’on peut organiser un bionettoyage des sanitaires ou de la cantine par exemple. Et on utilise bien sûr le bionettoyage en Ehpad, où le public est particulièrement fragile.
Voici le détail des différentes étapes du bionettoyage séparé, ainsi que le matériel de ménage et l’équipement de nettoyage à prévoir :
Étape 1 du bionettoyage : le nettoyage des surfaces
Cette étape consiste à laver les surfaces sales. Ce sont les sols, les murs... mais aussi les vitres, les plafonds, ainsi que d’autres surfaces plus spécifiques. On pense par exemple au bionettoyage des jouets dans les crèches, en cas d’épidémie de gastroentérite ou d’autre maladie. On utilise pour cette étape un mélange d’eau et de produit détergent. Il est important de respecter la température de l’eau conseillée pour le produit, mais aussi de respecter le dosage indiqué.
Les gestes en eux-mêmes sont ceux d’un ménage en profondeur. Le tout est de bien s’équiper, avec du matériel de nettoyage professionnel et des produits détergents performants. Attention à prévoir le petit matériel de ménage en suffisance : en effet, on utilisera des éponges et chiffons différents pour nettoyer chaque surface personnelle (tables de nuits ou portes de placards par exemple).
Les chariots d’entretien
Le chariot d’entretien, ou chariot de nettoyage, est un outil essentiel pour les équipes de ménage. Il permet de transporter le matériel nécessaire au nettoyage en passant d’un espace à l’autre, sans efforts inutiles, avec le matériel toujours sous la main. Le chariot facilite ainsi le travail des équipes.
Robuste et léger, il est également ergonomique, pour limiter au maximum les gestes générateur de maux de dos et autres troubles musculo-squelettiques. On choisit de préférence un chariot muni de quatre roues pivotantes, qui le rendent encore plus maniable.
Le chariot d’entretien doit pouvoir transporter des seaux de grande capacité (deux seaux de 25 litres par exemple). On doit aussi pouvoir y placer tout le petit matériel de nettoyage : balais, serpillères, franges, raclettes, etc... tout cela trouve sa place sur le chariot de ménage, ainsi que des manches suffisamment longs pour atteindre le haut des murs, des vitres, ou les plafonds.
Les machines de nettoyage professionnel : monobrosses ou autolaveuses
Particulièrement puissantes, les machines de nettoyage sont réservées au lavage des sols des lieux les plus fréquentés. Ces monobrosses et autolaveuses sont particulièrement utiles dans certains halls d’entrées, ou dans les cantines et restaurants de collectivités par exemple. Une machine monobrosse est actionnée manuellement. Elle est équipée d’un balai rotatif remplaçable, et aussi d’un réservoir destiné aux produits détergents.
Quand il s’agit de nettoyer les sols durs de locaux d’une superficie supérieure à 100 m2, il est préférable d’utiliser une autolaveuse. Autotractée ou autoportée, cette machine est particulièrement puissante.
Selon les lieux à nettoyer et leur type de salissure, on choisit les bons produits détergents à verser dans les autolaveuses. Par exemple, pour nettoyer les sols de cuisines ou de lieux de passage intense, on utilise en priorité des produits à fort pouvoir dégraissant.
Quels produits nettoyants pour le bionettoyage ?
Avoir le bon matériel, c’est essentiel. Mais pour procéder au bionettoyage d’une chambre d’Ehpad, d’une cantine scolaire ou des sanitaires d’un collège, il est également indispensable d’utiliser les bons produits nettoyants. Le choix du détergent dépend aussi du type de surface à nettoyer : sols, murs ? Plans de travail, vitres ? On n’oublie pas les textiles et les éventuelles couvertures ou les doudous, dans les crèches. On choisit des lessives adaptées pour procéder à leur nettoyage, et on veille à ce que le conditionnement des produits corresponde aux besoins de la collectivité : petite contenance ou grands bidons de 5 litres, tout dépend de la charge de travail des équipes de ménage.
Le produit de bionettoyage va permettre de nettoyer en profondeur, mais aussi d’enlever les tâches et les traces de salissures, pour aboutir à la fameuse « propreté visuelle » que nous évoquions au début de cet article.
La plupart des produits détergents sont adaptés à tous les types de sols durs et élastiques.
Par ailleurs, les collectivités se préoccupent de plus en plus de la protection de l’environnement, mais aussi du bien-être de leurs usagers. Dans ce contexte, on peut recommander, quand c’est envisageable, de choisir un détergent à la composition la plus naturelle possible, avec des ingrédients biodégradables, moins nocifs d’un point de vue écologique.
Étape 2 du bionettoyage : le rinçage à l’eau claire
Le rinçage à l’eau claire est une étape clef du bionettoyage séparé. C’est le moment où les salissures sont évacuées avec l’eau sale et les résidus des produits nettoyants utilisés. On peut commencer par rincer à grande eau mais attention à ne pas la gaspiller ! Si possible, mieux vaut sans doute directement rincer avec des chiffons et serpillères mouillées ou humides. Le chariot de nettoyage aura là aussi son utilité : il transporte les seaux d’eau claire, dans lesquels on trempera les serpillères pour un rinçage efficace.
Étape 3 du bionettoyage : la désinfection des surfaces
Une fois l’ensemble des surfaces bien propres, on leur applique des produits désinfectants, pour éliminer les « dangers invisibles » que sont les germes, bactéries, virus, champignons et autres microbes. Dans la méthode du bionettoyage, on ne désinfecte une surface que si elle est propre.
On choisit donc des produits possédant une action bactéricide, fongicide et virucide. S’ils se présentent sous forme de spray, ils peuvent être appliqués directement sur les surfaces concernées : murs, sols, tables, plans de travail...
Ces produits désinfectants vont rester sur les surfaces traitées. On veille donc à bien respecter les doses indiquées. L’odeur du produit est importante aussi, car elle va demeurer un bon moment dans les lieux nettoyés... On veille donc à choisir un produit désinfectant qui laissera une impression de fraicheur dans l’atmosphère, et dont le parfum ne dérangera pas les usagers et résidents de la collectivité.
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